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2016-01


2016-01-19 Les statistiques ne sont pas des preuves

Lorsqu'on lit l'article Tennis : soupçons de matchs truqués parmi l’élite mondiale, on ne soupçonne pas que cela est parti d'une étude statistique et que le point de départ ressemble à beaucoup d'article de blogs comme celui-ci Exploring U.S. Traffic Fatality Data qui utilise les statistiques pour explorer les données. Le point de départ décrit dans l'article Comment Buzzfeed et la BBC ont analysé 26 000 matchs de tennis est en fait une étude statistique Betting worth billions. Elite players. Violent threats. Covert messages with Sicilian gamblers. And suspicious matches at Wimbledon. Leaked files expose match-fixing evidence that tennis authorities have kept secret for years. dont le code est disponible sur GitHub Methodology and Code: Detecting Match-Fixing Patterns In Tennis.

Cette histoire est à rapprocher de celle Affaire des paris suspects (handball). Au départ, il y a une constatation statistique, à l'arrivée, une enquête qui repose sur des faits. Une enquête suivra-t-elle cette nouvelle découverte statistique ? Difficile à dire.

2016-01-15 Un jeu pour recruter

J'ai découvert Marbles and brain à Seattle et je suis tombé sur le jeu Logic Dots qui propose des énigmes un peu à la démineur ou comme l'énigme de Hermionne dans le premier tome de Harry Potter. Et pourquoi ne pas s'en servir lors des entretiens d'embauche plutôt que les sempiternelles énigmes mathématiques ?

Et pour apprendre à programmer, Sphero, ça a l'air plutôt cool si on a un iPhone.

2016-01-11 Un film difficile à trouver

Je ne pensais qu'un film pourrait échapper aux moteurs de recherche. Guddo sutoraipusu de Yukiko Sode ou Good Stripes an anglais. Après plusieurs recherches, je n'avais toujours pas réussi à trouver son titre français et je supposais que c'était la raison de son absence.

Je vais rarement au cinéma. J'évite de préférence les gros films américains dont les budgets colossaux requièrent des entreprises sans risques et sans surprises pour des histoires menées tambour battant pour ne pas dire au pas cadencé. Je choisis de préférence les films asiatiques qui prennent le temps d'inviter le spectateur. Les rayures viennent des personnages principaux comme si leurs parents leur avait donné le bain tout en les savonnant avec le côté rugueux d'une éponge. Les rayures sont toujours difficiles à partager et c'est ce qui poussent les deux protagonistes à vouloir se séparer. Et pourtant, au fil du film, alors qu'on part en visite chez les parents, on découvre que ces rayures s'emboîtent très bien pour les deux personnages. Ces deux grands enfants, que leurs parents continuent de rayer si bien, parlent peu comme s'ils voulaient se prémunir de rayer à leur tour au point que l'un d'eux s'arrête alors qu'il est en train de tromper sa compagne, interrompu par l'image animale que cela lui évoque. On ne devient pas volubile quand on a l'habitude raye les mots avant qu'ils ne rayent eux-mêmes mais le rire a la curieuse audace de rayer si joliment le visage. Je retiens aussi ce père qui n'a pas passé beaucoup de temps avec son fils. Il exprime son regret en ayant un autre enfant avec une autre femme avec l'envie de faire tout comme il aurait dû le faire, comme s'il voulait repeindre une vieille peinture trop abîmée par le temps.

Je terminerai par un cliché. J'ai vu un film américain extraordinaire qui m'a donné envie d'acheter des livres et de sculpter dedans, j'ai même cru un moment que Gondry l'avait réalisé : Me and Earl and the Dying Girl (film). Je cite de mémoire cette phrase tirée du film car je sais qu'elle est vraie : on en apprend beaucoup sur les gens après leur mort. Ils n'en sont que plus vivant. Le personnage principal à l'habitude de rayer d'abord avec ses mots de peur qu'on le raye ensuite.

2016-01-03 Les ordinateurs dans les séries

On a tous en mémoire les chiffres verts sur fond noir de Matrix. C'est à peu près la seule illustration dont tout le monde se souvienne de ce qu'il se passe au sein d'un ordinateur. Je suppose que celle-ci correspond bien à l'idée qu'on s'en fait puisqu'elle est tout-à-fait incompréhensible. C'est juste une série de chiffres qui ne correspond pas au quotidien.

The Code propose une nette amélioration. Certes, il y a toujours ces écrans noirs remplis d'instructions mais celles-ci ont tout-à-fait crédibles. J'arrive à les associer à mon quotidien d'ingénieur. Mais il y a aussi ces illustrations transparentes : déplacements de fichiers, téléchargements, navigation réseau, tout apparaît en surimpression de celui qui en est la source ou de celui qui les observe. Et à l'inverse de Matrix, elles reflètent vraiment ce qu'il se passe. Je ne sais pas si cette visualisation est inspirée de Google glass. Je suppose qu'on verra plus souvent ces deux focales.


Xavier Dupré