2022-07-21 L'homme est têtu
C'est une série documentaire De la poussière et des hommes qui retrace l'aventure des agriculteurs dans le middle west américain, centré autour de l'Oklahoma. Je la résume ici très rapidement. Mais elle est assez emblématique de notre réaction face au changement climatique. Nous apprenons très diffcililement de nos erreurs et ce que les hommes ont fait à cette époque, nous le faisons aujourd'hui. Rien n'y fait bien que ceux qui l'ont vécu nous disent que nos erreurs sont les mêmes les leurs quatre vingt ans plus tôt.
Avant que cette terre ne soit labourée, elle était entièrement recouverte d'une herbe à bison avec des racines longues de plus d'un mètre, capable d'aller puiser l'eau profondément afin de résister au sécheresse. Il pleut en moyenne 50 cm par an sur cette terre. Cette herbe empêchait l'eau de s'évaporer et la terre de s'envoler.
Mais voilà, les hommes ont chassé les indiens et labouré la terre pour y faire pousser du blé. Deux ans de réussite leur ont fait oublier que cette terre n'est pas facile à cultiver. Après 1929, ont suivi plusieurs années de sécheresse à 25 cm de pluie par an. Pour aller plus vite, les agriculteurs ont utilisé des machines qui retourne la terre plutôt que de creuser des sillons. Et cette terre sèche a commencé à s'envoler un peu comme le sable du Sahara. Le ciel était plus noir que la nuit, l'air chargé de terre, les habitants, incapable de faire pousser quoique ce soit, se retrouvaient enssablés, attrapait des pneumonies à cause de cet air pollué. Plutôt que de changer, les agriculteurs ont persévéré en faisant la seule chose qu'ils connaissaient, labourer, semer, récolter à plus grande échelle pour compenser leurs pertes.
Il fallut attendre Roosevelt pour que celui-ci charge des scientifiques de changer les pratiques agricoles, subventionnent les agriculteurs pour qu'ils contribuent aux travaux nécessaires. Mais le chemin fut long.
Aujourd'hui, les agriculteurs puisent dans une nappe d'eau accumulée depuis dess milliers d'années pour faire pousser n'importe quoi. Et toute cette eau, qui servait de tampon en cas de sécheresse, aura disparu dans vingt ans, renvoyant cette zone à l'état de désert.
Sommes-nous si incapables de prévoir à long terme ? De renoncer à des gains rapides mais très temporaires pour assurer une vie à plus long terme ?
Le documentaire Coca-cola, leader pollueur laisse penser que ce n'est pas près d'être le cas. Le plastique a remplacé le verre car il coûte moins cher. Et maintenant nous avons du plastique partout. Faut-il attendre d'un gouvernement qu'il interdise le plastique pour les boissons ? Est-il possible de décider collectivement de ne plus boire de coca-cola tant que le plastique n'a pas été remplacé ?
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Xavier Dupré
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